Publications Blogue Qualaxia - Et si la marche active était une bonne occasion de prévenir la dépression?

Identifier des interventions permettant la prévention des troubles dépressifs est un enjeu majeur de santé publique, particulièrement pour les femmes post-ménopausées. Dans un récent essai clinique, nous avons évalué l’effet d’un programme de marche sur le niveau de dépression de participantes post-ménopausées inactives (n = 121). Celles-ci étaient attribuées soit à une « liste d’attente » ou à un programme de marche. Deux séances hebdomadaires supervisées de marche active (à l’extérieur et en groupe) et une troisième pratiquée de manière autonome étaient proposées sur une période de six mois. L’intensité de la marche augmentait progressivement au cours des séances, afin d’atteindre 75 % de la fréquence cardiaque maximale. Au moment de l’inclusion dans l’étude, les participantes présentaient un niveau de dépression considéré comme étant « non clinique » (mesuré par questionnaire auto-rapporté). Sur la totalité des séances de marche, 53 % d’entre elles ont été réalisées par les participantes.

Les analyses pré- et post-intervention montraient que le niveau de dépression diminuait significativement chez les participantes au programme de marche en comparaison au groupe témoin. Ainsi, un programme de marche active, facilement reproductible, pourrait être une stratégie de prévention de la dépression chez les femmes post-ménopausées. La valeur de ce résultat est doublée par le fait que, dans de nombreuses enquêtes, les femmes post-ménopausées reconnaissent la marche comme l’activité physique la plus aisée à introduire dans leur quotidien en comparaison à la natation, le vélo ou encore la course à pied.