Nouvelles des membres du Réseau Consultez les 10 meilleurs résumés sélectionnés lors de la dernière Journée de la recherche des étudiants de l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé (SP-POS) du Centre de recherche du CHU de Québec

          

Journée de la recherche des étudiants de l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé (SP-POS) du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval - Meilleurs résumés 

8 juin 2018

Pavillon Alphonse-Desjardins, Université Laval

 

SÉLECTION DE RÉSUMÉS

 

 

  1. Imen Farhat1, 2, Lynne Moore1, 2, Teegwendé Valérie Porgo1, 2, Marie-Pier Patton1, 2, Catherine Truchon3, Julien Clément4.

1Département de Médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval; 2Centre de recherche du CHU de Québec, axe Traumatologie-Urgence-Soins intensifs; 3Institut National d’Excellence en Santé et en Services Sociaux (INESSS); 4Département de chirurgie, Faculté de Médecine, Université Laval

Inter-Hospital Variation in Resource Use Intensity for Elderly Injury Admissions: a Multicenter Cohort Study

Background: Injuries are third only to cardiovascular diseases and neuropsychiatric conditions in terms of hospital care expenditure. With population aging, geriatric trauma admissions are increasing exponentially. Decision-makers need data to support the appropriate resource use for these patients and improve care efficiency. Objectives: Assess inter-hospital variation in resource use, identify resource use determinants and examine the association between hospital resource use and patient outcomes for elderly injury admissions. Methods: We conducted a multicenter retrospective cohort study of all elders (≥65 years) admitted in the Québec trauma system (2014-2016, N=30,537). Resource use was estimated with activity-based costing. Intraclass correlation coefficients (ICC) were used to examine inter-hospital variation in resource use, multilevel linear models to identify determinants, and Pearson correlation coefficients (ρ) to assess the impact of resource use on patient outcomes. Results: Risk-adjusted resource use varied significantly across trauma centers for elderly admissions (ICC=0.063; 95% CI: 0.055-0.069). Greater variation was observed for elders with fragility fractures (ICC=0.094; 95% CI: 0.082-0.097) than those with traumatic injuries (ICC=0.047; 95% CI: 0.037-0.051). Resource use increased with age (geometric mean ratio [GMR]=1.15 for ≥85 vs 65-74; p-value<0.0001), and number of comorbidities (GMR=1.39; ≥3 vs 0; p-value<0.0001) and decreased with year of admission (GMR=0.94; 2016 vs 2014; p-value<0.0001). Patients discharged to long term care had higher resource use than those discharged home (GMR=1.46; p-value<0.0001). Trauma centers with higher risk-adjusted resource use tended to have higher incidence of mortality (ρ=0.3; p-value=0.01) and complications (ρ=0.6; p-value<0.0001). Conclusion: We observed significant variation in resource use across trauma centers after adjustment for patient case mix. Identified drivers of resource use may inform interventions targeting improvements in injury care efficiency. Trauma centers with higher risk-adjusted resource use did not have better patient outcomes. These results may be partly explained by delays in care and discharge leading to increased risk of complications.

 

  1. Marie-Eve Gagnon1,2, Caroline Sirois1,2,3,4, Marc Simard2

1Département des sciences infirmières, UQAR, Lévis, Canada; 2Institut national de santé publique du Québec, Québec, Canada; 3Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Canada, 4Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec, Centre de recherche du CHU de Québec, Québec, Canada

Facteurs associés au traitement complet du diabète chez les personnes âgées québécoises diabétiques de type II: une étude populationnelle

Introduction: La prévalence des maladies chroniques chez les aînés, dont le diabète, ne cesse de croître. Les médecins québécois utilisent moins les lignes directrices de pratique clinique pour le diabète que leurs confrères canadiens. L’impact de ce constat sur l’usage du traitement pharmacologique des aînés diabétiques québécois n’est pas connu. Objectif: Étudier l’usage du traitement complet du diabète et les facteurs associés à cet usage chez les aînés diabétiques du Québec. Méthodes: Nous avons mené une étude de cohorte populationnelle rétrospective auprès des aînés diabétiques âgés de 66 à 75 ans, entre le 1er avril 2014 et le 31 mars 2015. Les données proviennent du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) de l’Institut national de santé publique (INSPQ). Les lignes directrices de pratique clinique 2013 de l’Association canadienne du diabète ont été utilisées afin de définir le traitement complet du diabète (présence d’au moins un hypoglycémiant, un antihypertenseur, un hypolipémiant et un antiplaquettaire). Des régressions robustes de Poisson ont été réalisées. Résultats: La majorité (60,8%) des 146710 individus inclus consomment entre 5 et 14 médicaments différents annuellement. Plus du tiers (38,8%) ont un traitement complet du diabète. Les facteurs favorisant l’usage du traitement complet sont : être âgé de 71 à 75 ans (RR 1,03 IC99% [1,01-1,04]), avoir un indice de défavorisation sociale (de 1,03 [1,01-1,05] à 1,06 [1,04-1,08]) ou matérielle (de 1,11 [1,08-1,13] à 1,15 [1,13-1,18])  plus grand que 1 et d’avoir au moins une comorbidité (de 1,26 [1,21-1,31] à 1,38 [1,35-1,40]). Les femmes ont 21% moins de chance d’être exposées au traitement complet. Conclusion: La proportion d’aînés atteints de diabète qui font usage du traitement complet est faible. Il est nécessaire d’explorer les façons d’augmenter cet usage afin de favoriser une thérapie optimale.

 

  1. Julie Haesebaert1,2, Isabelle Samson3, Hélène Lee-Gosselin4, Sabrina Guay-Bélanger1, Jean-François Proteau5, Luc Vigneault5, Annie Poirier5, Priscille-Nice Sanon5, Geneviève Roch6,7, Marie-Ève Poitras8, Annie LeBlanc1,3, France Légaré1,2,3

1Centre de recherche sur les soins et services de première ligne de l’Université Laval, CIUSSS de la Capitale-Nationale, Québec, Québec, Canada; 2Chaire de recherche du Canada en Décision Partagée et application des connaissance, Université Laval, Québec, Québec, Canada; 3Département of Médicine familiale et de médecine d’urgences, Faculté de Médecine, Université Laval, Québec, Québec, Canada; 4Département de gestion, Faculté des Sciences de l’administration, Université Laval, Québec, Québec, Canada; 5Patient expert; 6Centre de recherche du centre Hospitalier Universitaire de Québec – Université Laval, Hôpital Saint-François d’Assise, Québec City, Québec, Canada; 7Faculté des sciences infirmières, Université Laval, Québec, Québec, Canada; 8Département des Sciences de la santé, Université du Québec à Chicoutimi, Chicoutimi, Québec, Canada

Co-construction d’un modèle d’engagement des patient-es, soignant-es et gestionnaires dans l’amélioration de la qualité et la recherche en pratiques de 1e ligne non-universitaire : protocole du projet EQUIPPSGMF.

Problématique: L'engagement des patient-es, clinicien-nes et gestionnaires dans l'identification des priorités d’amélioration de la qualité et de recherche améliore la pertinence des projets et accroît leur impact. Peu d'initiatives d’engagement ont été conduites dans les cliniques de 1e ligne non universitaires qui représentent pourtant la majorité des milieux de soins. Objectifs: Cette étude pilote a pour objectif de développer et évaluer la faisabilité d'un nouveau modèle de collaboration entre patient-es, clinicien-nes et gestionnaires en Groupe de Médecine de Famille (GMF) pour renforcer leur capacité à mener des projets d'amélioration de la qualité et de recherche axés sur les patient-es. Méthodologie: Une recherche-action participative sera menée dans deux GMF non universitaires de la ville de Québec. Dans chaque GMF, un comité de 12 patient-es, un-e clinicien-ne et un-e gestionnaire se réunira toutes les six semaines pour un total de six réunions. Les patient-es inscrit-es à la clinique, motivé-es et disponibles sont éligibles. Deux patient-es experts animeront les rencontres. Les membres du comité seront soutenus pour identifier leurs priorités en amélioration de la qualité et en recherche, puis planifier des actions en regard. Nous analyserons la faisabilité des comités, les perceptions des participant-es, leur propension à s'engager dans les comités et les priorités identifié-es à partir de la triangulation des données recueillies par 2 observateurs non participants, l’enregistrement audio des réunions et des questionnaires passés auprès des participants. Résultats attendus: Les résultats de cette étude nous permettront de proposer un modèle d'engagement des patient-es en GMF et de discuter des facteurs d’amélioration possibles de ce modèle. Contributions attendues: Notre modèle posera les bases d’une structure permanente de mobilisation des patient-es, clinicien-nes et gestionnaires dans les GMF pour favoriser le développement d’une culture d’amélioration de la qualité et d’engagement des patient-es dans ces milieux.

 

  1. Cynthia Mbuya-Bienge1,2,3, Marc Simard2, Bernard Candas4, Caroline Sirois1,2,3,5

1Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval; 2Institut national de santé publique du Québec (INSPQ); 3Centre de recherche sur les soins et les services de première ligne de l'Université Laval (CERSSPL-UL); 4Institut national d’excellence en santé et services sociaux (INESSS); 5Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec

L’impact du statut socioéconomique dans l’association entre la multimorbidité et l’utilisation des soins ambulatoires dans la population adulte québécoise

Introduction: Plusieurs individus sont atteints simultanément d’au moins deux maladies chroniques (mulitmorbidité). Bien que la multimorbidité et le statut socioéconomique (SES) ont été associés de façon indépendante à l’utilisation des soins, aucune étude n’a vérifié l’impact du SES mesuré par un indice de défavorisation dans l’association entre la multimorbidité et l’utilisation des soins. Objectif: Étudier l’effet modifiant du SES dans l’association entre la multimorbidité et l’utilisation de trois services de soins ambulatoires : admissions à l’urgence, consultations d’omnipraticiens et consultations de médecins spécialistes. Méthode: Une étude de cohorte populationnelle rétrospective utilisant les données du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ) a inclus tous les individus âgés de ≥ 18 ans entre le 01/04/2012 et le 31/03/2016. Trois modèles de régression ont été construits pour étudier l’association entre la multimorbidité mesurée à l’aide d’un score de comorbidité et le nombre de visites pour chaque service en ajustant pour le sexe, l’âge, la défavorisation matérielle et sociale et la ruralité. L’effet potentiellement modifiant du SES a été étudié avec l’ajout d’un terme d’interaction au modèle. Résultats: La prévalence de la multimorbidité dans la population (n= 5 332 010) est de 12,62%. La proportion des individus avec au moins une admission à l’urgence tend à augmenter avec la défavorisation et les comorbidités (17,06% pour un score de comorbidié de 0 et un quintile de défavorisation de 1 vs. 51,68% pour un score de ≥ 6 et un quintile de 5) tandis que celle pour une consultation d’omnipraticien n’augmente pas après un score de 1. La proportion des individus ayant au moins une consultation d’un médecin spécialiste augmente avec le score de comorbidité, mais diminue avec la défavorisation. Conclusion: Le SES semble avoir un effet modifiant de léger à modéré dans l’association entre la multimorbidité et l’utilisation des soins ambulatoires.

 

  1. Coralie Assy1,2, Lynne Moore1,2, Teegwendé Valérie Porgo1,2, Catherine Truchon3

1Département de médecine sociale et préventive, Université Laval, Québec, QC Canada; 2Axe Santé des Populations et Pratiques Optimales en Santé, Traumatologie-Urgence-Soins intensifs, Centre de Recherche du CHU de Québec-Université Laval (l’Hôpital l’Enfant-Jésus), Québec, Canada; 3Institut National d’Excellence en Santé et Service Sociaux (INESSS)

Intensity of resource use following traumatic brain injury a multicenter cohort study, 2014-2016

Background: The lack of patient-level data on resource use for traumatic brain injury (TBI) patients in universal healthcare systems has hampered attempts to improve efficiency for TBI care. Objective: The objective of this study was to evaluate the association between inter-provider resource use and clinical outcomes for TBI. Methods: We conducted a cohort study based on adults (≥16 years) admitted to any of the 57 adult trauma centers in Quebec (N=4915) following TBI. We estimated resource use with activity-based costs and evaluated inter-provider variations with intraclass correlation coefficients (ICC) and 95% confidence intervals (CI). Predictors of resource use intensity were identified using a hierarchical linear model. We evaluated the association between inter-provider resource use and clinical outcomes with the Pearson coefficient correlation (r). Results: We observed significant variation in resource use intensity across trauma centers that was not explained by patient case mix (ICC= 0.06 [95% CI= 0.04; 0.06]). Inter-provider variation was highest for the operating room (ICC= 0.25 [95% CI= 0.07; 0.43]) and early rehabilitation (ICC= 0.15 [95% CI= 0.12; 0.18]). Adjusted mean resource use was 20% lower for transferred patients (p-value <0.0001) and twice as high for patients discharges to long term care (p-value <0.0001). Resource use intensity did not vary significantly by year of admission and designation level. Trauma centers with higher resource use tended to have a lower incidence of mortality (r=-0.24; -0.47 to 0.03) and readmission (-0.24; -0.47 to 0.03) but a higher incidence of complications (r= 0.44 [95% CI= 0.19; 0.63]). Conclusion: We have highlighted important inter-provider variations in resource use for TBI patients. We also observed a statistically significant association between hospital resource use and the incidence of complications. We are currently completing analyses aiming to identify factors that could explain observed associations.

 

  1. Marie-Pier Patton1,2, Lynne Moore1,2, Imen Farhat1,2, Catherine Truchon3, Julien Clément4

1Département d’épidémiologie, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Canada; 2Centre de recherche du CHU de Québec axe Traumatologie-Urgence-Soins intensifs, Québec, Canada; 3Institut National d’Excellence en Santé et Services Sociaux (INESSS), Québec, Canada; 4Département de chirurgie, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Canada;

Inter-hospital variation in surgical care intensity for trauma admissions: a multicenter cohort study

Context: Surgical procedures are frequent among trauma admissions. Guidelines are increasingly moving away from surgical management towards less invasive procedures but there is a knowledge gap on how these recommendations are influencing practice. Evaluating variation in surgical practices is an essential step towards identifying opportunities for improving quality of care for injury admissions. Objectives: Our objectives were to; (1) evaluate the inter-hospital variation in the intensity of surgical care and (2) identify determinants of surgical care intensity. Methods: We conducted a multicenter cohort study of adults admitted for major trauma to any of the 57 trauma centers in the province of Quebec (2006-2016). Analysis were conducted in sub-populations based on the eligibility to have orthopedic (N=15,895), neurological (N=12,347) and general (N=5,593) surgeries. Surgical intensity was measured by the number of surgical procedures during the 48h following admission. Statistical analysis were performed with multilevel Poisson models. Intraclass correlation coefficients (ICC) were used to evaluate inter-hospital variation and relative risks to identify determinants. Results: The surgical specialties with most important inter-hospital variations were orthopedic [ICC: 0.098; 95% CI: 0.092-0.143] and general surgery [ICC: 0.017; 95% CI: 0.008-0.018]. Patients aged ≥ 85 years had around 50% fewer orthopedic and general surgeries than those < 85. Level I and II trauma centers performed around 50% more orthopedic interventions but a similar number of general surgeries than level III and IV centers. During the study period, we observed a decrease of nearly 20% in neurosurgical and general surgery interventions but no change for orthopedic surgeries. Conclusion: We observed significant variation in surgical intensity across trauma centers even after adjustment for patient case mix. These results suggest that there may be room for improvement in the quality of surgical care in trauma patients. Next, we aim to evaluate the association between surgical intensity and clinical outcomes.

 

  1. Marie Baron1,2, Mylène Riva3, Christopher Fletcher1,4

 1Axe Santé des populations et pratiques optimales en santé,  Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval; 2Faculté de Sciences Infirmières, Université Laval; 3 Institut de santé et des politiques sociale et Département de géographie, Université McGill; 4Département de médecine sociale et préventive, Université Laval

Conceptualisation and operationalisation of a holistic indicator of health for older Inuit adults

Context: Despite Inuit holding a holistic definition of health which encompasses physical, mental, social and cultural aspects, health-related research conducted in Inuit Nunangat mostly focus on specific aspects of health, e.g. chronic conditions, mental health or health behaviors This study aims are to 1) conceptualize a holistic indicator of health by using older Inuit definition of health and 2) operationalize this indicator using survey data. Methods: To define health holistically, we used qualitative data from two workshops held in Nunavik in September 2016 with 21 Inuit to define health and community conditions important for health, as part of the community component of Qanuilirpitaa? 2017 Nunavik Health Survey. Quantitative data were retrieved from Statistic Canada’s Aboriginal People Survey (APS; 2006) with a sample of 506 Inuit aged ≥ 45 years residing across Inuit Nunangat. First, we selected measures to include in the holistic indicator of health corresponding to the concept of health defined in the workshops. Then we realized Latent Class Analyses (LCA) to group participants of the survey according to their similarities in answering measures. Results: Inuit defined health as holistic, including physical and mental health, spirituality, being loved and having social support, speaking Inuktitut and health-related behaviour. Corresponding variables were selected in the APS. The LCA analyses let to the operationalisation of an indicator of health grouping respondents in one of three categories: 1) with good health for most of the variables 2) with poor health for most of the variables 3) people with poor physical health but a good social support. Conclusions: In this project, we used mixed methods to bridge the concept of health defined in qualitative workshops with quantitative measures retrieved from survey data. Using a holistic indicator of health will be useful to address the complexity of the aging process for Inuit in future projects.

 

  1. Giguère Katia1,2, Béhanzin Luc1,3,4, Guédou Fernand1,3,4, Goma Ella3, Leblond François A.5, Zannou Djimon Marcel6,7, Alary Michel1,2,8

1Centre de recherche du CHU de Québec - Université Laval, Québec, Canada, 2Département de médecine sociale et préventive - Université Laval, Québec, Canada, 3Dispensaire IST, Cotonou, Benin, 4École Nationale de Formation des Techniciens Supérieurs en Santé Publique et en Surveillance Épidémiologique, Université de Parakou, Parakou, Benin, 5Consultant indépendant, Montréal, Canada, 6Faculté des sciences de la santé, Université d'Abomey-Calavi, Cotonou, Benin, 7Centre national hospitalier universitaire HMK, Cotonou, Benin, 8Institut national de santé publique du Québec, Québec, Canada

Tendances d'utilisation du condom dans le cadre de l'étude TasP/PrEP chez des travailleuses du sexe à Cotonou au Bénin

Introduction: L'introduction d'un nouveau mode de prévention du VIH dans une population peut entraîner un changement dans l'utilisation du condom et requière donc de documenter les rapports sexuels non protégés (RSNP). Les RSNP auto-rapportés sont sujets à des biais d'information, mais la détection vaginale de biomarqueurs du sperme tels que l'antigène prostatique spécifique (PSA) et l'ADN chromosomique-Y (ADNch-Y) permet de détecter de façon objective les RSNP récents. Objectifs: Mesurer les tendances de RSNP par questionnaire, par PSA et par ADNch-Y et comparer ces tendances chez des travailleuses du sexe (TS) de Cotonou au Bénin. Méthodes : Une étude prospective visant à vérifier la faisabilité d'implanter le traitement comme prévention du VIH (TasP) et la prophylaxie pré-exposition (PrEP) chez des TS a été menée à Cotonou (2014-2016). Au recrutement, ainsi qu'aux visites de suivi à 6, 12, 18 et 24 mois, les RSNP ont été recensés par questionnaire et un échantillon vaginal a été prélevé pour détecter la PSA et l'ADNch-Y. Les tendances de RSNP selon l'auto-rapportage et selon les biomarqueurs ont été évaluées et comparées entre elles à l'aide d'équations d'estimation généralisées. Résultats: Parmi les 361 TS recrutées dans le TasP/PrEP, les résultats suggèrent une absence de tendance linéaire dans la prévalence de RSNP en cours de suivi, qu'elle soit mesurée par auto-rapportage sur les 2 (p=0,67) ou les 14 derniers jours (p=0,18) ou qu'elle soit mesurée de façon objective par la PSA (p=0,32) ou par l'ADNch-Y (p=0,38). Les données sont compatibles avec l'absence de différence entre ces 4 tendances (p=0,08). Conclusions: Nos résultats suggèrent une absence de changement dans l'utilisation du condom au cours de l'étude TasP/PrEP. Aussi, les tendances mesurées par auto-rapportage ne différent pas de celles mesurées de façon objective, ce qui suggère que le questionnaire demeure un bon outil pour mesurer les tendances de l'utilisation du condom.

 

  1. Julie Lauzière1, Christopher Fletcher2, Isabelle Gaboury1

1Université de Sherbrooke; 2Université Laval

La sécurité culturelle dans les programmes de traitement et de guérison pour les Inuits – une étude de cas multiples

Problématique: Le concept de sécurité culturelle permet d’examiner les expériences de soins des Autochtones en considérant le contexte large dans lequel les soins leur sont offerts. Jusqu’ici, il y a peu de connaissances sur la façon dont la sécurité culturelle est conceptualisée et opérationnalisée dans une perspective inuite. Il est proposé d’explorer ces questions dans divers contextes de traitement résidentiel offerts aux Inuits ayant des problèmes de consommation de substances psychoactives (alcool ou autres drogues), puisque la culture est un facteur associé à la guérison dans les populations autochtones. Objectifs: 1-Explorer la perspective de différents groupes d’acteurs sur la sécurité culturelle en contexte de soins pour les Inuits; 2-Décrire diverses pratiques qui favorisent ou font obstacle à la sécurité culturelle pour les Inuits; 3-Comprendre les facteurs susceptibles de faciliter ou de limiter la prestation de programmes culturellement sécuritaires pour les Inuits. Méthodologie: Une étude de cas multiples sera réalisée dans deux centres de traitement offrant des programmes résidentiels aux Inuits, à savoir un centre inuit et un centre desservant la population générale. Les données seront recueillies par le biais de documents, d’observation participante et d’entretiens auprès d’une variété d’acteurs, notamment en utilisant les arts auprès d’usagers inuits. Des ateliers permettront ensuite le retour et la validation des résultats. Résultats attendus: Il est attendu que des pratiques culturellement sécuritaires soient présentes dans les deux contextes de traitement examinés, mais que les perspectives sur la sécurité culturelle et les barrières à son opérationnalisation soient différentes selon le contexte. Contributions attendues: En plus de fournir une rétroaction aux centres participants sur leurs efforts à servir les Inuits de manière culturellement sécuritaire, ce projet permettra d’accroitre notre compréhension de la sécurité culturelle dans une perspective inuite et d’informer les parties prenantes sur les adaptations nécessaires pour améliorer les programmes et services pour les Inuits.

 

  1. Emmanuelle Gosselin et Caroline Sirois

Université Laval

Étude descriptive populationnelle de l’utilisation des benzodiazépines et autres sédatifs-hypnotiques chez les 65 ans et plus au Québec de 2000 à 2016: protocole de recherche.

Problématique: La consommation de benzodiazépines et d’autres médicaments sédatifs en gériatrie est un problème de santé publique plus que jamais préoccupant. Chez les aînés, la prise de ces médicaments, de façon chronique ou sporadique, est associée notamment à une augmentation des risques de chutes, des problèmes cognitifs et un risque d’hospitalisation accru. Objectifs: 1) Décrire la prévalence annuelle de la consommation des benzodiazépines chez les aînés québécois atteints de maladies chroniques de 2000 à 2016 ; 2) Étudier les facteurs associés avec la consommation de benzodiazépine 3) Décrire les tendances d’utilisation des autres molécules potentiellement inappropriées prescrites pour l’insomnie. Méthodologie: Nous mènerons une étude descriptive populationnelle à partir des données médico-administratives du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ). La population à l’étude sera constituée des personnes de plus de 65 ans, assurées par la RAMQ et souffrant d’au moins une maladie chronique. La consommation de benzodiazépine et autres sédatifs sera définie comme le fait d’avoir obtenu au moins une réclamation dans l’année pour un médicament de la classe à l’étude. Les proportions d’utilisateurs seront calculées pour chaque année. Nous réaliserons des régressions de Poisson robustes pour déterminer les facteurs associés à la consommation de benzodiazépines, tels que l’âge, le sexe, les comorbidités, la polypharmacie, le profil sociodémographique et les régions sanitaires. Résultats attendus: À l’instar de ce qui a été observé en Ontario, une diminution de l’usage des benzodiazépines est attendue, tout comme un essor dans la prescription d’autres molécules potentiellement inappropriées. Contribution attendue: L’étude présentera une vision plus claire de la problématique et ses déterminants, et pourra éventuellement servir de point d’ancrage pour l’élaboration d’interventions ciblées chez des groupes à risque.

 

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