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6ème Journée de la recherche des étudiants de l’axe Santé des populations et pratiques optimales en santé (SP-POS) du Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval

7 juin 2019

Pavillon Alphonse-Desjardins, Université Laval

1. Mathilde LAVIGNE-ROBICHAUDa,b; Xavier TRUDELa, b; Caroline S. DUCHAINEa, b; Alain MILOTb,c; Mahée GILBERT-OUIMETb, d; Michel VÉZINAe; Denis TALBOT a,b; Violaine DALENS b; Karine AUBÉ b; Chantal BRISSON a, b

aDepartment of Social & Preventive Medicine, Laval University;bPopulation Health and Optimal Health Practices Research Unit, CHU de Québec-Laval University; cDepartment of Medicine, Laval University; dInstitute for Work & Health; eInstitut national de santé publique du Québec.

Job strain and the prevalence of uncontrolled hypertension

Background: The effect of psychosocial stressors at work on high blood pressure has been documented in previous prospective studies. However, little is known on the effect of these stressors on hypertension control in treated patients. Objective: To determine, among white-collar workers treated for hypertension,whether those exposed to psychosocial stressors at work have a higher prevalence of uncontrolled hypertension than unexposed. Methods: The study involved three waves of data collection over a 5-year period (repeated cross-sectional design). The study sample was composed of 473 white-collar workers treated for hypertension. At each collection time, ambulatory blood pressure (ABP) was measured every 15 minutes during the work day. Uncontrolled hypertension was defined as a mean daytime systolic ABP ≥135 mmHg and/or diastolic ABP ≥85 mmHg for non-diabetic participants and ABP ≥125 mmHg and/or diastolic ABP ≥75 mmHg for diabetic participants. Job strain was evaluated with Karasek’s demand-latitude model using validated scales for psychological demands and decision latitude. Prevalence ratios (PR) and 95% confidence intervals (CI) were estimated using generalized estimating equations, adjusting for sociodemographic and lifestyle-related risk factors. Results: Men with job strain (high demands and low latitude) and active jobs (high demands and high latitude) had a higher prevalence of uncontrolled hypertension (PR job strain = 1.42, 95% CI: 1.01-2.01 and PR active = 1.50, 95% CI: 1.11-2.03). When considered separately, high demands were associated with a higher prevalence of uncontrolled hypertension in both men (PR highest tertile= 1.64, 95% CI: 1.24-2.17) and women (PR highest tertile= 1.70, 95% CI: 1.01-2.85).  Conclusion: Workers exposed to psychosocial stressors at work from the demand-latitude model had a higher prevalence of uncontrolled hypertension. Reducing these frequent exposures could help to reduce the burden of uncontrolled hypertension.

2. Laurence Lambert-Côtéa,bAnne-Déborah Bouhnikc,d, Marc-Karim Bendianec,d, Cyril Bérangerc,d,Myrto Mondora, Laetitia Huiarte, Sophie Lauzier, Ph.D a,b,f, gaAxe Santé des populations et pratiques optimales en santé, centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval, Québec, Canada; bFaculté de Pharmacie, Université Laval, Québec, Canada; cINSERM, UMR912, Sciences Économiques et Sociales de la Santé et Traitement de l’Information Médicale (SESSTIM), Marseille, France ; dUniversité Aix-Marseille, Marseille, France; eLuxembourg Institute of Health, Luxembourg, Luxembourg; fÉquipe de Recherche Michel-Sarrazin en Oncologie psychosociale et Soins palliatifs (ERMOS), Québec, Canada; gCentre des maladies du sein Deschênes-Fabia, CHU de Québec-Université Laval

Les trajectoires d’adhésion à l’hormonothérapie adjuvante au cours des cinq ans suivant l’initiation chez les femmes ayant eu un cancer du sein non-métastatique

Introduction : L’hormonothérapie adjuvante (HA) est recommandée aux femmes ayant eu un cancer du sein hormonodépendant afin de réduire les risques de récidives et de mortalité. À ce jour, nous avons très peu de connaissances sur les patrons longitudinaux d’adhésion à l’HA. Objectifs : Cette étude visait à : 1) identifier les trajectoires d’adhésion à l’HA pour les cinq ans suivant l’initiation; 2) décrire les trajectoires en utilisant des mesures traditionnelles d’adhésion (p.ex. la proportion de jours couverts (PJC)); et 3) identifier les facteurs associés aux trajectoires. Méthode : Une étude de cohorte a été réalisée à partir d’une enquête nationale française incluant des données administratives de dispensation d’HA. Les femmes ayant eu un diagnostic de cancer du sein non-métastatique et ≥1 dispensation d’HA au cours des 12 mois suivant le diagnostic ont été incluses. Le Group-based trajectory modeling a permis d’identifier les trajectoires d’adhésion en regroupant des patrons similaires de dispensations mensuelles d’HA. Des régressions logistiques polytomiques ont permis d’identifier les facteurs associés aux trajectoires. Résultats : Parmi les 674 femmes incluses, cinq trajectoires d’adhésion ont été identifiées : 1) déclin rapide et arrêt (5,2%), 2) déclin et arrêt (6,4%), 3) déclin lent (17,2%), 4) adhésion élevée (30,0%), 5) maintien d’une adhésion très élevée (41,2%). La PJC moyenne pour les cinq ans était de 80%, mais variait de 10% à 97% selon les trajectoires. Les femmes ayant un revenu familial plus faible, celles n’ayant pas reçu de chimiothérapie ou de programme personnalisé de soins étaient plus susceptibles d’appartenir à des trajectoires présentant un déclin de l’adhésion suivi de l’arrêt de l’HA. Conclusion : Nos résultats fournissent des informations sur les patrons longitudinaux de l’adhésion à l’HA, les facteurs associés et les moments critiques pour l’adhésion qui pourront être utilisés pour développer des interventions visant à favoriser l’adhésion à l’HA.

3. Michael Verret1,2, Xavier Neveu1, Lynne Moore1,3, François Lauzier1,2, Ryan Zarychanski4, Alexis F. Turgeon1,2

1Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, Axe Santé des populations et pratiques optimales en santé (Traumatologie - Urgence - Soins Intensifs), Québec, QC, Canada; 2Département d’anesthésiologie et de soins intensifs, Division de soins intensifs, Université Laval, Québec, Qc, Canada; 3Département de médecine sociale et préventive, Université Laval, Québec, Qc, Canada; 4Cancer Care Manitoba, Department of Hematology and Medical Oncology, Winnipeg, MN, Canada

Association entre les transfusions sanguines au cours de la phase aiguë de soins et les capacités fonctionnelles à long terme suivant un traumatisme craniocérébral grave

Introduction : L'anémie est fréquente suivant un traumatisme craniocérébral grave (TCCg) et il est suspecté qu’elle puisse entraîner des lésions cérébrales secondaires en raison d’une diminution du transport en oxygène. La correction de l’anémie par des transfusions de globules rouges (GR) est donc une pratique usuelle. Objectif : Évaluer l’effet de l’anémie, des transfusions sanguines et du seuil transfusionnel sur les capacités fonctionnelles à long terme suivant un TCCg. Méthode : Nous avons effectué une analyse post-hoc de l’étude prospective multicentrique TBI-Prognosis (n=320) effectuée chez des patients adultes admis à l'unité des soins intensifs à la suite d'un TCCg. Notre issue clinique principale était les capacités neurologiques fonctionnelles (Glasgow Outcome Scale extended [GOSe]) à 12 mois. Nous avons évalué l’effet de l’anémie, de la transfusion et des seuils transfusionnels utilisés (hémoglobine [Hb]<70, 70-90 ou >90 g/L) au cours de la phase aiguë de soins sur le GOSe. Nous avons utilisé un modèle de Poisson modifié multi-niveaux ajusté avec un score de propension. La méthode par dichotomie mobilea été employée, permettant une stratification des patients selon leur pronostic initial. Résultats : Globalement, nous n’avons pas observé d’association entre l’anémie (RRajusté=1,19, IC95%: 0,86 à 1,65), les transfusions (RRajusté=1,07, IC95%: 0,77 à 1,48) ou le seuil transfusionnel restrictif [Hb<70g/L](RRajusté=1,01, IC95%: 0,58 à 1,74) et les capacités neurologiques fonctionnelles à long terme suivant un TCCg. Toutefois, nous avons observé une tendance d’association positive entre la gravité de l’anémie et les capacités neurologiques fonctionnelles défavorables à long terme chez les patients avec un pronostic initial sombre.

Conclusion : Dans cette vaste étude de cohorte, nous n’avons pas observé d’effet de l’anémie et des transfusions sur le pronostic fonctionnel à long terme suivant un TCCg. Toutefois, nos résultats suggèrent que la présence d’une grave anémie (Hb <70g/L) pourrait être délétère chez les patients ayant un pronostic initial sombre. 

  1. Tania Villeneuve1,Xavier Trudel1, Mahée Gilbert-Ouimet2, Jacinthe Leclerc3, Alain Milot4, Hélène Sultan-Taïeb5, Chantal Brisson1, Jason Robert Guertin1

1Université Laval, Département de médecine sociale et préventive; 2Institute for Work and Health; 3Université du Québec à Trois-Rivières, Département des sciences infirmières; 4Université Laval, Département de médecine; 5Université du Québec à Montréal, Département d'organisation et ressources humaines

Évolution des coûts directs à la suite d’un infarctus aigu du myocarde au Québec – Une étude longitudinale sur 25 ans

Problématique : Au Canada, environ 2,4 millions de personnes vivent avec une cardiopathie ischémique. En 2012-2013, 62 300 personnes ont eu un premier infarctus aigu du myocarde (IAM), correspondant à une incidence de 2,3 pour 1000 personnes-années. Les maladies cardiovasculaires sont la deuxième source du fardeau économique des soins de santé au Canada. Les coûts directs représentent une proportion de 34,7% de ce fardeau. Certaines sources, semblent indiquer que les coûts liés à un IAM sont en diminution. Au Québec, aucune étude n’a été réalisée afin d’analyser l’évolution de ces coûts directs. Objectifs : L’objectif principal de cette étude, est d’estimer les coûts directs à un an, générés par lespatients ayant présenté un IAM. Les objectifs secondaires sont d’examiner l’évolution des différentes composantes de coûts (traitements médicamenteux, honoraires de médecins, hospitalisations), de comparer les coûts entre les différents types d’IAM, et de déterminer l’impact du sexe sur les coûts. Méthodologie : Le devis proposé est une étude descriptive longitudinale. La population étudiée sera celle d’une cohorte, composée de 9189 cols blancs de la ville de Québec, suivis de 1991 à 2018. Les bases de données de la RAMQ et de MED-ECHO seront utilisées afin d’estimer l’incidence de l’IAM grâce aux codes diagnostiques CIM-9 et CIM-10. Des statistiques descriptives seront utilisées, afin de présenter les coûts moyens (IC à 95%), de la prise en charge. Résultats attendus : Les coûts directs à un an chez les patients développant un IAM, fluctueront dans le temps. Une diminution du coût total annuel est attendue au vu de l’amélioration des technologies médicales. Contributions attendues : Cette étude permettra d’avoir des données fiables sur les coûts directs reliées à l’IAM. Les résultats de cette étude serviront de références, afin de guider les décideurs, dans l’allocation des ressources budgétaires à la prise en charge des IAM.

5. Caroline Duchaine1,2, Mahée Gilbert-Ouimet, PhD2, Karine Aubé, M.Sc2, Michel Vézina, MD, FRCP3, Ruth Ndjaboué, PhD1, Victoria Massamba M.Sc1,2Denis Talbot, PhD1,2, Mathilde Lavigne-Robichaud, M.Sc1,2, Xavier Trudel, PhD1,2, Alain Lesage, MD4, Lynne Moore, PhD1,2, Danielle Laurin, PhD1,5, Chantal Brisson, PhD1,2,

1Université Laval, Faculté de médecine, 2Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, 3Institut national de santé publique du Québec, 4Université de Montréal, Département de psychiatrie, 5Université Laval, Faculté de Pharmacie

Effet des contraintes psychosociales au travail sur le risque d’absence du travail pour un problème de santé mentale diagnostiqué : Revue systématique et méta-analyse

Introduction : Les problèmes de santé mentale (PSM) sont la première cause d’invalidité au Canada. Ils entraînent un fardeau social et économique considérable. L’effet des contraintes psychosociales au travail sur le risque d’absence du travail pour un PSM diagnostiqué a été évalué dans des études prospectives, mais aucune synthèse des évidences n’a été réalisée depuis 2007. Objectif : Faire la synthèse, l’évaluation et la quantification des évidences prospectives concernant l’effet des contraintes psychosociales au travail sur le risque d’absence pour un PSM diagnostiqué à l’aide d’une revue systématique et méta-analyse. Méthodes : Cette revue systématique a été réalisée en suivant les recommandations PRISMA. Les études prospectives incluses devaient avoir évalué au moins une contrainte psychosociale de l’un des trois modèles reconnus et avoir évalué les absences de façon objective à l’aide de registres. Sept bases de données scientifiques et trois bases de la littérature grises ont été consultées. Le tri des références, l’extraction des données et l’évaluation de la qualité des études ont été faits en double. Une méta-analyse a permis d’obtenir des rapports de risque (RR) globaux avec intervalles de confiance à 95%. Résultats :  Au total 23 536 références ont été triées et 18 articles ont rencontré les critères d’éligibilité. Les travailleurs exposés à une demande psychologique élevée combinée à une latitude décisionnelle faible, ainsi que ceux exposés à un déséquilibre entre les efforts et la reconnaissance au travail avaient un risque d’absence pour un PSM diagnostiqué 49% plus élevé que les travailleurs non exposés (RR = 1.49 (1.27-1.74) et 1.49 (1.16-1.91), respectivement). Conclusion : Cette méta-analyse soutient les évidences déjà rapportées dans la littérature d’un effet néfaste des contraintes psychosociales au travail sur la santé mentale. Puisque ces contraintes sont fréquentes et modifiables, les résultats fournissent des évidences solides pour appuyer les efforts de prévention des PSM.

6. Kaoutar Ennour-Idrissi1,2,3,Caroline Diorio2,3,4

Département de biologie moléculaire, de biochimie médicale et de pathologie, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Qc, Canada; Département de médecine sociale et préventive, Faculté de médecine, Université Laval, Québec, Qc, Canada; 3Centre de recherche du CHU de Québec-Université Laval (axe Oncologie), Centre de recherche sur le cancer de l’Université Laval,Québec, Qc, Canada; 4Centre des maladies du sein Deschênes-Fabia, CHU de Québec, Hôpital du Saint-Sacrement, Québec, Qc, Canada

Inflammation du tissu mammaire normal et facteurs pronostiques du cancer du sein

Introduction : L'inflammation chronique persistante prédispose à différents types de cancers. Cependant, le rôle des cytokines inflammatoires spécifiques n'est pas complètement élucidé et leur implication dans le cancer du sein reste controversée. Les études réalisées jusqu’à présent ont des résultats collectivement non concluants et aucune étude n'a mesuré l'inflammation locale dans le tissu mammaire. Objectif : Examiner l'association entre l'expression de marqueurs inflammatoires dans le tissu mammaire normal et les facteurs pronostiques du cancer du sein. Méthodes :L'expression de 11 marqueurs inflammatoires a été mesurée par immunohistochimie dans le tissu mammaire normal à distance de la tumeur de 160 patientes atteintes d’un cancer du sein recrutées consécutivement entre 2011 et 2012, les facteurs pronostiques extraits des rapports de pathologie, et les associations estimées par des corrélations de Spearman ajustées pour les facteurs potentiellement confondants et par des rapports de prévalence (RP) générés par des modèles de régression de Poisson multivariés avec variance robuste. Résultats : L’expression de COX2 dans le stroma était associée à un stade avancé de la maladie (rs=0,22, p=0,009; RP=1,10 [1,02; 1,19], p = 0,014), à la présence de métastases ganglionnaires (rs=0,23, p=0,008, RP=1,24 [1,10; 1,38], p=0,0003) et à un statut positif du récepteur de la progestérone (rs=0,22,p=0,009, RP=1,05 [1,01; 1,09], p=0,008), et inversement associée à l’expression du récepteur 2 du facteur de croissance épidermique humain (HER2) (RP=0,65, p=0,003). L’expression de la CRP était associée à un statut positif de HER2 (RP= 1,41, p=0,001). L’expression de TGF-bêta était inversement corrélée à l’expression du récepteur de l’œstrogène (ER) (rs=-0,20, p=0.019) et inversement associée à la taille tumorale (RP=0,91 [0,83; 0,99], p=0,025). Conclusion : L'inflammation locale dans le tissu mammaire normal semble être liée à l’agressivité de la tumeur. Ces résultats indiquent un potentiel bénéfice des anti-inflammatoires pour la prévention et le traitement du cancer du sein.

  1. Jihad Abou Jamous1, Xavier Neveu1, Michael Verret1,2, François Lauzier1,2,3, Alexis F. Turgeon1,2

1Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, Axe Santé des populations et pratiques optimales en santé, (Traumatologie – Urgence – Soins intensifs), Université Laval, Québec, QC, Canada; 2Division des Soins Intensifs, Département d’Anesthésiologie et de Soins Intensifs, Université Laval, Québec, QC, Canada ; 3Département de Médecine, Université Laval, Québec, QC, Canada 

Association entre l’hyponatrémie et la fonction neurologique à long terme suivant un traumatisme craniocérébral grave

Problématique : La phase aiguë de soins suivant un traumatisme craniocérébral grave (TCCg) est axée sur la prévention des lésions cérébrales secondaires notamment sur les mécanismes physiopathologiques de l’œdème cérébral.  Le contrôle de la natrémie, régulant par mécanisme osmotique le contenu en eau des cellules et de l’espace interstitiel, fait partie du traitement usuel de ces patients. Il n’est pas clair si l’hyponatrémie au cours de la phase aiguë de soins est associée au pronostic de ces patients. Objectif : Évaluer l’effet de l’hyponatrémie sur le pronostic neurologique suivant un TCCg. Méthodes : Cette étude est une analyse post-hoc de l’étude prospective multicentrique TBI-Prognosis (17 centres, n=320) effectuée à l’unité des soins intensifs. L’issue clinique principale était la fonction neurologique évaluée à 12 mois par l’échelle « Glasgow Outcome Scale extended (GOSe) ». L’issue clinique secondaire était la qualité de vie (échelle EQ-5D). Nous avons utilisé un modèle de régression logistique en utilisant la méthode de la dichotomie mobile pour l’évaluation du GOSe en fonction du risque de base des patients. Résultats : L’incidence d’hyponatrémie durant la phase aiguë de soins était de 18,4%. Nous n’avons pas observé d’association entre l’hyponatrémie et la fonction neurologique à 12 mois, peu importe le pronostic initial (bon : risque relatif [RR] = 0,93, IC95% [0,63 ; 1,37] ; intermédiaire : RR = 0,73, IC95% [0,52 ; 1,02] ; mauvais : RR = 1,18, IC95% [0,99 ; 1,41]), ni sur la qualité de vie (rapport de cotes [RC] = 1,14, IC95% [0,70 ; 1,86]).  Conclusion : Nous n’avons pas observé d’association entre l’hyponatrémie et le pronostic neurologique défavorable suivant un traumatisme craniocérébral grave. Ces observations indiquent que la gestion de la natrémie au cours de la phase aiguë de soins suivant un TCCg n’est pas aussi importante qu’on le croit.

  1. Lamoussa DIABATE1, Laurence Bettan1, Molière Nguile-Makao1, Hélène Hovington1, Pierre Julien1, Fred Saad2, Michel Carmel3, Armen Aprikian4, BIOCaPPE Network1,2,3,4, Yves Fradet1, Vincent Fradet1.

1CHU de Québec Research Center–Université Laval, Quebec, QC, Canada; 2CHUM Research Center, Montréal, Qc, Canada, Montréal, QC, Canada; 3CHUS Research Center, Sherbrooke, QC, Canada; 4CUSM Research Institute, Montréal, QC, Canada

Leisure-time physical activity and circulating insulin-like growth factor-1 level in men at high-risk of prostate cancer: the BIOCCaPE_GRéPEC study

Introduction: In Canada, 58 men are diagnosed with prostate cancer (PCa) every day. Physical activity is associated, at least in part, with PCa risk in this population. The preventive role of physical activity remains to be clarified but likely imply modulation of biomarkers that could be used to risk-stratify PCa. We believe that physical activity is associated with circulating insulin-like growth factor-1 (IGF-1) level, which in turn, may influence the risk of PCa. In this study, we aimed at assessing the relationship between leisure-time physical activity (LTPA) and IGF-1 level in men at high-risk of developing PCa. Methods: Study participants are men at high-risk of PCa currently enrolled in a prospective multicentre clinical trial (BIOCaPPE_GRéPEC trial). This trial aims at evaluating the role of environmental exposures on PCa development. At study baseline, LTPA score was calculated using the validated Godin Leisure-Time Exercise Questionnaire. This LTPA score was used to categorize participants into active or inactive group. IGF-1 level was also measured at study baseline. The association between LTPA score and IGF-1 level was assessed using multivariate linear regression. Results: The mean age of the first 1067 participants was 63 years old (±7) and the mean circulating IGF-1 level was 110 ng/mL (±30). Most participants were active (n=743, 69.6%). The multivariable model was adjusted for confounding factors (age, alcohol, body mass index, waist circumference, self-rated health, education level, marital status) and showed that inactive participants had a higher IGF-1 level compared to active participants (β=-4.73, IC95%[-8.86;-0.60], p=0.02). Conclusions: LTPA was inversely associated to circulating IGF-1 level among men at high-risk of PCa. Our data support IGF-1 level as a putative biomarker to stratify PCa development risk and warrant further analyses. IGF-1 should also be considered an intermediate factor in epidemiological studies.

  1. Marie-Eve Gagnon1,Houssem Missaoui2; Bernard Candas2, Guillaume Boucher2, Marc Simard3, Caroline Sirois1,,3, 4

1Département de médecine sociale et préventive, Université Laval; 2Institut national d’excellence en santé et services sociaux; 3Institut national de santé publique du Québec; 4Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec

The Impact of Polypharmacy Definitions on the Estimation of Polypharmacy Prevalence in Older Individuals: A Population-based Evaluation

Background: There is little data on how the numerous definitions of polypharmacy influence estimates of polypharmacy prevalence in a single population. Objective: To assess the impact of different definitions of medication exposure on the mean count of medications used and on the proportion of individuals exposed to polypharmacy at a population-level. Methods:  We created a population-based cohort of individuals ≥65 years insured by the Quebec’s public drug plan, between April 1, 2016 and March 31, 2017. We extracted all medications used by a random sample of 10% of the individuals (n=120,652) and described their medication use according to five definitions: 1) simultaneous polypharmacy: number of medications used on a single day; 2) cumulative polypharmacy: number of distinct medications over a 3-month period; 3) weighted polypharmacy: number of distinct medications weighted according to the duration of exposure; 4) persistent polypharmacy: number of distinct medications used over the first 3 months that were still used in the last 3 months; 5) persistent polypharmacy without interruption: number of distinct medications used persistently without gaps. We used descriptive statistics and performed sensitivity analyses by varying grace periods between refills. Results: The mean number of medications used ranged from 4.44 (SD: 3.45) (simultaneous polypharmacy); 4.98 (3.65) (cumulative counts); 4.43 (3.44) (weighted count); 4.16 (3.43) (persistent polypharmacy) to 2.85 (3.09) (persistent polypharmacy without gaps). According to the definitions, the proportions of individuals using ≥5 medications were 44.0% (1&3), 49.4% (2), 42.9% (4) and 36% (5). The proportion of those using ≥10 medications were 8.9% (1&3), 12.3% (2), 8.0% (4) and 4.0% (5). Sensitivity analyses yielded similar results. Conclusions: Prevalence of polypharmacy varies according to definitions. There is a need to explore which definitions best predict outcomes and what cut-off should be used for polypharmacy.

  1. Gentiane Perrault Sullivan1, Nana Camara, Bintou Dembele, Fernand Guédou, Ismaila Thera, Fatoumata  Korika Tounkara, Michel Alary

1Axe Santé des populations et pratiques optimales en santé, Centre de recherche du CHU de Québec – Université Laval, Québec, QC, Canada;2Dispensaire IST, Centre de santé communal de Cotonou 1, Cotonou, Bénin; 3ARCAD-SIDA, Bamako, Mali

Pregnancy intention and prevalence according to HIV status among female sex workers in Mali 

Background: Women living in Sub-Saharan Africa have the world’s highest rates of new HIV infections and unintended pregnancies. These two risks are magnified in the female sex worker’s (FSW) population where HIV prevalence is 12 times higher than in the general population. Yet, no information is available concerning FSW’s pregnancy intentions, which could help prevent HIV mother-to-child transmission and unintended pregnancies. This study investigated whether pregnancy intention and pregnancy prevalence varied according to FSWs’ HIV status. We hypothesized that FSWs living with HIV (FSWLHIV) were less likely to intent carrying a pregnancy and to be pregnant. Methods: We analysed baseline data from a prospective observational cohort study. Three hundreds and twenty-five FSWs were recruited in Bamako, Mali (November 2017 - February 2018). Participants completed a questionnaire. We assessed pregnancy frequencies among women according to HIV status and compared those using chi-square. Age-adjusted odds ratios were estimated using logistic regression. Results: Mean age was 25 years (N=303), 20.8% of the participants were HIV positive and 16.2% had the intention of becoming pregnant during the next six months. The proportion of FSWs who reported having been pregnant prior to entering in sex work was 72.1% (44/61) for the FSWLHIV and 60.8% (142/240) for the other FSWs (p-value=0.2452). The occurrence of pregnancies since engagement in sex work was reported much less often (FSWLHIV = 36.1% and others = 28.8%) with still no significant difference between the two groups (p-value=0.3494). FSWLHIV reported more frequently to have wanted a pregnancy in the last 6 months compared to other FSWs (aOR = 2.57, 95%CI: [1.3, 2.2]). Conclusion: With FSWLHIV being more likely to desire children during sex work practice, while less than half of them currently receiving ART, a specific attention should be given to support them in that decision in order to prevent mother-to-child transmission. 

11. Marie-Pier Lanoue, Marcel Emond, Marie-Josée Sirois, Julie Perry, Jacques Lee, Raoul Daoust, Andrew Woster, Pierre-Hugues Carmichael, Sandrine Hegg-Deloye

CETIe

Influence of fear of falling on return to emergency department and further falls in community-dwelling elderly presenting for minor trauma

Introduction:Falls account for 25% of all geriatric emergency department (ED) visits. Fear of falling (FOF) is common in older patients who sustained a fall and is associated with a decline in mobility and health issues for patients. Objective: To assess the relation between FOF and return to the emergency department (RTED) and subsequent falls in older ED patients. Method: This research was conducted as part of the Canadian Emergency Team Initiative in elderly (CETIe) multicenter prospective cohort study from 2011 to 2016. Patients 65 years or older were assessed and discharged from ED following a minor trauma. They had to be independent in all basic activities of daily living and being able to communicate in English or French. Primary outcome was RTED and secondary outcome was subsequent falls. Both were self-reported at 3 and 6 months. Descriptive statistics were produced and multiple regression were performed to show the association between SFES-1 score and outcomes. Results: FOF was measured in 2899 participants, of which 2214 participated at the 3 months follow-up and 2009 at the 6 months follow-up. Odds Ratio (OR) of return to ED at 3 months was 1.10 for moderate FOF and 1.52 for severe FOF (p = 0.11). At 6 months, OR was 1.03 for moderate FOF and 1.25 for severe FOF (p = 0.63). OR of subsequent fall at 3 months was 1.80 for moderate FOF and 2.18 for severe FOF (p<0.001). At 6 months, OR of subsequent fall was 1.63 for moderate FOF and 2.37 for severe FOF (p<0.001). Conclusion: The multicenter cohort study showed that severe fear of falling is strongly associated with subsequent falls over the next 6 months following ED discharge. Further research should be done to analyze the association between severe FOF and RTED.