Rapports d'événement VIDÉO - "Les exclu·es des politiques publiques? Les enjeux de la définition des publics" - Journée scientifique de l'Institut Santé et Société (UQAM), en partenariat avec l'axe Politiques publiques et santé des populations

Journée scientifique 2022 de l'Institut Santé et Société (UQAM), en partenariat avec l'axe Politiques publiques et santé des populations 

Les exclu·es des politiques publiques? Les enjeux de la définition des publics

 
Table-ronde 1

Exclus des politiques publiques? Enjeux de reconnaissance et d’accès aux services pour les citoyens

Pour les citoyennes – seules ou en groupes organisés – accéder à des prestations et services publics peut représenter un défi de taille. Dans certains cas, il n’existe tout simplement pas de politique publique pour le problème en question (pensons aux défis de la reconnaissance des aidants naturels). Dans d’autres cas, les citoyennes ne se prévalent pas des prestations et services auxquels ils·elles ont droit. Il peut y avoir une multitude de raisons à cela: ne pas connaître la politique et ses services, ne pas être éligible ou ne pas demander. D’un autre côté, les populations visées par les politiques publiques ne se comportent pas toutes de la même manière. Certaines sont organisées et se constituent en groupes de bénéficiaires qui défendent les politiques publiques dont ils bénéficient. Ces défis de reconnaissance et d’accessibilité se traduisent par l’exclusion de certains citoyens face aux politiques publiques. Dans cette table-ronde, nous discuterons les actions qui peuvent être prises pour y remédier. Comment s’organisent les rapports de pouvoir entre les groupes de bénéficiaires existants, ceux qui revendiquent des actions les concernant, les acteurs politiques et les administrations publiques? Comment faire en sorte que les politiques publiques soient formulées de façon à mieux rejoindre les publics (vulnérables) qu’elles sont censées aider? Comment faire en sorte d’accroître le recours aux services? Pour cela, il importe de comprendre les perceptions des publics par rapport à ces politiques publiques, leur vécu, les raisons qui freinent la demande des services.

Avec la participation de : 

  • Gilbert Émond, professeur agrégé et chercheur à l’Université Concordia et Harvey Michele, cofondateur du Centre Tiohtià:ke qui s’intéresse à l’accès à la santé pour les Autochtones. 
  • Thomas Saïas, professeur agrégé, département de psychologie, UQAM
  • Amina Mezdour, étudiante au doctorat interdisciplinaire en santé et société, UQAM.
 
Table-ronde 2

Les politiques de réponse à la pandémie : enjeux de protection et inégalité des publics ? 

Dans le contexte de la COVID-19, les discours politiques ont mis de l’avant la volonté de protéger « les plus vulnérables ». Mais qui sont-ils? Comment déterminer qui est en situation de vulnérabilité, par rapport à quoi? Les deux dernières années ont fait ressortir différentes préoccupations pour différents publics: si le confinement a été l’instrument choisi pour protéger l’ensemble de la population de la contagion, la pratique a aussi montré qu’il a contribué à isoler certains publics en situation de vulnérabilité face à d’autres facteurs que la maladie (la perte de revenus, l’isolement, le manque de service d’aide ou de soins médicaux, etc.). De même, délester les hôpitaux pour accueillir des patients atteints de la COVID-19 a entraîné des retards de soins ou d’examens diagnostics pour d’autres patients. Enfin, les données ont mis en évidence la plus grande prévalence de la maladie dans les quartiers plus défavorisés socio-économiquement. Les personnes ayant un moindre revenu, vivant dans des conditions plus précaires et occupant des emplois essentiels en contact direct avec le public (commerces, préposés aux bénéficiaires) ont ainsi été proportionnellement plus affecté par la COVID-19. On pourra donc s’interroger sur la façon dont les politiques de réponse à la pandémie ont répondu aux besoins des différents publics en situation de vulnérabilité, créé des publics (non anticipés par les décideurs), mis en évidence les inégalités entre différents publics, ou encore peiné à rejoindre d’autres publics.

Invité·es :

  • Annie Montreuil, professeure associée, département de psychologie, UQAM.
  • Catherine Chesnay, professeure, École de travail social, UQAM.
  • Marie-Ève Goyer, professeure agrégée de clinique, département de médecine familiale et médecine d’urgence, Université de Montréal, Directrice scientifique, équipe de soutien clinique et organisationnel en dépendance et itinérance (IUD) et cheffe adjointe des programmes spécifiques CIUSSS Centre-Sud-de-l”île-de-Montréal.