Soutien à la recherche et concours Lauréat.e.s du concours Soutien au partage des résultats de recherche auprès des personnes participantes ou parties-prenantes dans un projet de santé mondiale (2023-2024)

 

Félicitations aux lauréat.e.s du concours 2023-2024. Découvrez leurs projets  ci-dessous !


Malika Degrâce-Roy
Inf. B.Sc., étudiante à la maîtrise en sciences infirmières
Université du Québec à Rimouski

Titre

L’expérience de soins de santé pour les populations clés d’un milieu urbain d’un pays d’Afrique centrale : une recherche qualitative descriptive

Résumé

Les populations clés identifiées par le programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA, dont font partis intégrante les communautés LGBTQ, font face à des besoins spécifiques en termes de santé tout en vivant de multiples oppressions qui nuisent à leurs expériences de soins. Cette étude visait à mieux comprendre l’expérience de soins de santé des populations clés d’un milieu urbain d’un pays d'Afrique centrale. Pour ce faire, elle visait à: (1) explorer les facteurs d’influence à l’expérience de soins et (2) décrire les enjeux relatifs à l’expérience de soins. Trois groupes ont participé aux entrevues individuelles semi-structurées de cette recherche qualitative : les populations clés, de soignants·es et de travailleurs·euses communautaires qui ont été recrutés via deux partenaires locaux. Les verbatims ont été co-codés selon une approche d’analyse thématique et croisés avec les réflexions du journal de recherche de l’étudiante-chercheuse. Les résultats de ce projet de recherche ont démontré que plusieurs pistes de solutions émergent dans les milieux, il apparait donc important de soutenir les différents acteurs de ceux-ci. En effet, les centres conviviaux semblent répondre à certains besoins de santé pour les populations clés, mais plusieurs barrières sont toujours présentes. Bien que le milieu communautaire lutte activement à supprimer ces barrières, l’enjeu du manque de financement a été soulevé à multiples reprises. C’est pour ces raisons qu’il nous semble primordial de faire profiter des résultats de l’étude aux différents acteurs qui y ont contribué. 

La première étape sera d’organiser une rencontre avec les parties prenantes du projet afin de les consulter sur la meilleure façon de transmettre ces résultats aux milieux cliniques et communautaires. La seconde étape soit la mise en œuvre du projet de dissémination sera organisée directement dans le milieu d’étude parmi les différents groupes de participant·e·s afin d’entretenir le dialogue entre celleux-ci et de favoriser leur autonomie en les soutenant dans leurs différentes actions politiques et sociales en leur donnant accès à des outils argumentaires probants. Ces outils de transfert de connaissances permettront notamment aux acteurs locaux de mieux justifier auprès des instances gouvernementales et des différents bailleurs de fonds, l’importance de soutenir financièrement la recherche et les milieux communautaires qui œuvrent auprès des populations clés.


Geneviève Fortin

M.Sc., candidate au doctorat (santé publique)
École de santé publique de l’Université de Montréal

Titre

Between agency and structural vulnerabilities: a mixed methods study to understand how adolescents experience sexual annd reproductive health and rights in Dhaka, Bangladesh

Résumé

Le Projet Ensemble (the shathe project) est une étude participative utilisant le photovoix pour explorer les expériences vécues liées à la santé et aux droits sexuels et reproductifs des adolescent·e·s dans les bidonvilles de Dhaka, au Bangladesh. Shathe est un mot bangla qui signifie « ensemble » ou « ensemble avec. » Dans ce projet, les adolescent·e·s d’un bidonville de Dhaka seront mobilisé·e·s pour produire des photos documentant leurs expériences dès l’automne 2023. Ces photos feront l’objet de plusieurs activités de transfert de connaissances à Dhaka, à Montréal et en ligne. Les photos seront exposées dans le bidonville lors d’une exposition communautaire en février et mars 2024, puis à Montréal au printemps 2024. Un recueil imprimé des photos sera produit et disponible lors des expositions, ainsi qu’une note de politique présentant les résultats clés et des recommandations. Une vidéo du projet sera également produite afin de disséminer les résultats à une audience plus élargie. L’exposition photo, la note de politique, ainsi que la vidéo seront disponibles en ligne sous forme de contenu virtuel. Le site internet est déjà entamé et est disponible ici : the-together-project.ca


Marie-Catherine Gagnon-Dufresne
M. Sc., candidate au doctorat en santé publique (option santé mondiale)
École de santé publique, Université de Montréal

Titre

De la dissémination des résultats à l’adaptation d’un protocole de recherche : Organisation d'un atelier délibératif pour informer la mise en œuvre d’une étude pour prévenir la dengue à Dhaka (Bangladesh)

Résumé

L’étude COESA est un essai contrôlé randomisé par grappes visant à diminuer l’incidence de dengue chez les enfants vivant à Dhaka, au Bangladesh. COESA repose sur une intervention de recherche-action participative dans laquelle des données contextualisées sur la dengue sont présentées aux communautés pour les inciter à développer elles-mêmes des solutions pour diminuer le fardeau de dengue dans leur milieu de vie. 

Une étude pilote sera menée en amont de COESA afin d’adapter le protocole de recherche au contexte de Dhak en partenariat avec des chercheur·euse·s de l’Université BRAC. L’étude pilote permettra de tester la faisabilité du devis et des méthodes de collecte de données de COESA dans différents quartiers et bidonvilles de Dhaka; d’évaluer l’acceptabilité sociale de l’étude auprès des communautés ciblées; de comprendre les connaissances et perceptions des communautés face à la dengue; et d’identifier différentes parties prenantes à impliquer.

Pour ce faire, le projet de dissémination vise à organiser un atelier délibératif d’une journée lors duquel les résultats de l’étude pilote seront présentés à différents groupes de parties prenantes à Dhaka (ex. : membres des communautés, leaders communautaires, personnel d’organismes communautaires, chercheur·euse·s locaux·ales, décideur·euse·s). Ces parties prenantes seront invitées discuter des résultats, à identifier les barrières et les leviers à la mise en œuvre de COESA dans le contexte de Dhaka, et à émettre des recommandations pour adapter le protocole de l’étude. Ce travail réalisé en amont de l’étude COESA permettra de s’assurer qu’elle soit acceptable, pertinente et utile localement, répondant aux besoins des communautés de Dhaka.


Parnor Madjitey
MSc. (Bioethics), MHSc. (Bioethics), BSc. (Biochemistry), Doctorate candidate
Department of Family Medicine, McGill University 

Titre

Exploring the perspectives of local health workers on ethical tensions experienced during epidemics: An ethical inquiry of infectious disease outbreaks in settings with under-resourced Primary Health Care (PHC) systems 

Résumé

Results to be shared

Preliminary findings from a qualitative study shows that local health workers in Liberia experienced three forms of ethical tensions during the 2014 Ebola outbreaks and these tensions are categorized as, a) professional duty vs personal safety, b) professional duties vs family wellbeing and c) professional responsibilities vs stigma and social avoidance. These tensions resulted in some health workers avoiding work at the early and middle stages of the Ebola crisis and their action was to protect their lives and that of their families as well as to stop their family members and neighbours from ostracizing them. Participants who stayed at post throughout the crisis had to live with the fear of becoming victims of the epidemic, a situation they suspected caused the fear, anxiety and increased stress levels they experienced during and after the epidemic. Some participants also faced rejection from close family members and neighbours, who viewed them as potential vectors of the deadly virus. 

Participants who stayed at posted stated that they had limited and irregular supply of resources such as Personal Protective Equipment (PPEs), disinfecting reagents and little training in Infection Prevention and Control (IPC) measures. They also did not receive any psychosocial support services from their employers or the state. Many of participants complained that though the government promised to pay them risk allowance for the period they were at post, they only received a portion of this financial incentive. Many of the participants who cared for Ebola patients stated that their involvement in the health crisis was premised on a duty to their country and a responsibility to care for patients whom they described as family members who needed care. Many of the participants stated that their lived experiences throughout the Ebola crisis psychologically prepared them for possible ethical tensions during the COVID-19 pandemic. Most participants were of the opinion that the relative improvement in healthcare delivery services in Liberia post-Ebola and the structures that were put in place by the Liberian government and international organizations to prepare health workers and the citizenry minimized the degree of the ethical tensions health workers experienced during the COVID-19 pandemic. 

Dissemination Activities

In collaboration with my research partners, the School of Public Health, University of Liberia, I will present a detailed report of my findings and recommendations in an informational infographic form to the Ministry of Health, Liberia, National Ebola Survivors Network Liberia (NESNL), and various healthcare professional associations in Liberia. 

I will also be participating in the annual biomedical conference of the School of Public Health, University of Liberia which would be held in February 2024 and give an oral presentation of my research findings at this forum. Attendees for this conference are, officials of the Liberian Ministry of Health, local health workers, policymakers, International Organizations and other stakeholders of healthcare in Liberia. 

Furthermore, in collaboration with my research funding agency and local partners, I will organize a one-day seminar at the 5 health facilities where my research participants are stationed to share the outcome of the study with the administrator and the health workers. As a policy of confidentiality, participants in my research will be anonymized during my presentation to protect their identity. The seminar will take place between 19th – 29th of February, 2024 and it will be 45 – 60 minutes in duration. Additionally, during my stay in Liberia, I will personally deliver individual communication in sealed envelopes to my research participants. I have all the contact addresses of my research participants and I will contact them to find out the most convenient time and place to hand over this document to them as well as inform them of my availability or the alternative means they can reach me for any feedback.